Le Diabète :
Il existe deux types de diabète.
Le type I qui commence souvent tôt dans la vie est du à un manque d’insuline. Dès le début, il nécessite des injections d’insuline.
Le type II qui commence plus tard dans la vie est lui du à un déséquilibre entre la masse musculaire et la masse graisseuse. En général, le traitement se fait d’abord par des comprimés puis des injections d’insuline peuvent aussi devenir nécessaires.
Dans les deux types, des lésions de la rétine peuvent apparaître, c’est la rétinopathie diabétique. Il s’agit d’une atteinte des fins vaisseaux apportant l’oxygène à la rétine, on parle de microangiopathie.
Le risque de souffrir de rétinopathie diabétique est augmenté par le nombre d’années de diabète, le déséquilibre du diabète, l’hypertension artérielle et l’hypercholestérolémie.
Elle met en danger la vision par deux mécanismes différents.
Au niveau de la rétine périphérique, les petits vaisseaux se bouchent. Les zones de rétine qui manquent alors d’oxygène se mettent à sécréter dans l’œil des substances pour faire pousser de nouveaux vaisseaux sanguins. Malheureusement, ces vaisseaux vont se mettre à pousser n’importe où entrainant des hémorragies, bouchant le filtre évacuateur de l’eau de l’œil (glaucome néovasculaire) et formant des membranes qui tirent sur la rétine (décollement de rétine).
Pour éviter cela, il faut traiter au laser les zones qui manquent d’oxygène. Elles sont repérées par la fluoangiographie digitalisée.
Le Centre d’Ophtalmologie possède la toute nouvelle génération de laser pour la rétine : le laser Pascal. Il s’agit d’un laser multi spots qui traite beaucoup plus vite, mieux et avec beaucoup moins de douleur que le laser conventionnel.
Au niveau de la rétine centrale qu’on nomme la macula, les petits vaisseaux deviennent poreux et le sang suinte à travers leur paroi. La macula se gonfle de liquide comme une éponge et les images deviennent floues.
Là c’est un autre type de traitement laser qui a fait ses preuves. Depuis peu, on utilise aussi des injections intra oculaire de produits qui favorise la résorption du liquide.
Le diabète favorise aussi l’accélération du murissement de la cataracte. Les diabétiques doivent souvent être opérés plus jeunes que la moyenne. D’autant plus que l’opération de la cataracte sera mieux supportée par une rétine non atteinte de rétinopathie diabétique. Il n’y a donc aucun avantage à trainer pour opérer la cataracte d’un patient diabétique.
Il est nécessaire que le patient diabétique fasse au minimum chaque année un contrôle de sa vision et de sa rétine (examen du fond de l’œil) ; si on aperçoit des signes de rétinopathie, une fluoangiographie sera réalisée.